L’échelle Bassin minier

Engagés dès 2005 à l’échelle du Bassin minier, les travaux menés par la Mission ont été progressivement structurés et approfondis sur les thématiques sociales et urbaines. L’occupation du parc minier, en lien avec les bailleurs, ou les travaux menés avec l’Insee, en sont des exemples.

Sommaire

Pour une connaissance socio-démographique et économique du territoire

La démarche d’observation s’est mise en place grâce à des conventions de partenariats et d’échanges de données avec de nombreux partenaires : les bailleurs SIA et Maisons et Cités, l’Union Régionale pour l’Habitat, l’Agence Nationale pour la Garantie du Droit des Mineurs (ANGDM), l’Observatoire Régional de la Santé (ORS), la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) ou encore la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). 

En 2009-2010, les analyses de la situation des retraités et des bénéficiaires du Minimum vieillesse ou la mesure de l’impact socio-démographique et économique de la présence des ayants droit des mines, répondaient à une volonté de suivre l’évolution du peuplement des cités minières. Elles ont notamment alerté sur la disparition progressive des ayants droit des mines et sur les risques de paupérisation inhérents pouvant entraîner un nouveau choc économique.

Habitante de la Cité nouvelle à Pecquencourt © Jean-Michel André – Mission Bassin Minier

La Mission a également abordé des thématiques comme l’inscription territoriale des différentes zones d’activité du Bassin minier, c’est–à-dire l’attractivité d’établissements ou de parties de territoire (zone industrielle, zone commerciale, zone d’activité…) au prisme de leur propension à faire travailler la population localement. Ces études, menées entre 2007 et 2009 faisaient suite à un séminaire organisé en 2006 avec l’Institut Régional de la Ville (IREV) sur les mécanismes entre pauvreté et croissance locale. Elles ont révélé par exemple les problématiques d’attractivité liées aux dynamiques d’emplois observés (niveaux de formation, migrations résidentielles et alternantes selon les catégories socioprofessionnelles…).

Dans le prolongement de ces travaux, des études relatives à l’emploi salarié sont également venues caractériser les différentes zones d’emploi du Bassin minier en 2012 puis en 2016 afin de mesurer l’impact de la crise économique de 2008.

Campus Euralogistic à Oignies © Jean-Michel André – Mission Bassin Minier

Dans la volonté de pouvoir rendre compte de la situation de la population du territoire et de son évolution, un suivi a été mis en place en s’appuyant sur les données du recensement de la population de l’Insee. Il a permis la publication en 2018 d’un état des lieux de la situation socio-économique du Bassin minier, qui vient rappeler les spécificités du territoire et attester de l’importance de l’échelle du Bassin minier.

Cité du 12/14 à Lens © Jean-Michel André – Mission Bassin Minier

Agir en transversalité et outiller les ingénieries

Ces travaux participent à une meilleure connaissance des populations du territoire. Ils ont permis d’alimenter des démarches ou sollicitations telles que la Réforme de la Politique de la Ville en 2013, le Rapport Subileau en 2016, ou encore le programme expérimental des cités-pilotes mené par la Mission dans le cadre de l’inscription du territoire au Patrimoine mondial.

Cités minières pilotes Bassin minier Patrimoine mondial

Pour ce faire, les partenariats sont essentiels en matière d’observation et s’inscrivent dans une coopération forte avec les ingénieries. Si les intercommunalités disposent de moyens d’observation à l’échelle de leur territoire, l’approche transversale sur l’ensemble du Bassin minier est en effet souvent absente (en dehors du Pas-de-Calais). L’existence d’une dissymétrie de l’ingénierie d’observation entre le Nord et le Pas-de-Calais, liée à l’action de l’AULA à l’échelle du Pôle métropolitain de l’Artois, doit à ce titre être pleinement intégrée. 

La Mission y remédie par l’intermédiaire de ses travaux complétant le recueil, les analyses et les cartographies de données, à l’instar de ceux menés sur la pauvreté en collaboration avec le réseau Urba 8 en 2017 et 2018.

Certains partenariats ont été relancés récemment avec les bailleurs et l’ANGDM. L’objectif est de poursuivre le suivi de l’évolution de la population.

La Mission a mené des travaux d’observation pour accompagner la candidature de l’Inscription du Bassin minier au Patrimoine mondial et depuis 2012 sa gestion. Plus récemment, elle alimente les réflexions sur la rénovation des cités minières, dans le cadre de l’approche intégrée du programme interministériel en faveur de l’Engagement pour le Renouveau du Bassin minier (ERBM) du Nord-Pas de Calais.

Atelier Mobilité dans le cadre de l’ERBM, le 22 octobre 2019 © Mission Bassin Minier
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